Atelier Artem Care

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Atelier Artem dirigé par Jehanne Dautrey et Colin Ponthot entre 2015 et 2017

Proposer de nouveaux dispositifs relationnels au sein de milieux complexes mettant en valeur les enjeux humains liés à la pensée du care (soin). L’accent sera mis sur les questions médico-sociales au travers du partenariat avec la MAS (Maison d’accueil de malades de Huntington) de Cuvry et du contact avec les Entendeurs de voix. Ce projet souhaite favoriser aussi bien une immersion des étudiants dans la réalité du territoire, le développement d’une compétence territorialisée que des projets plus généraux sur ces questions. À l’échelle régionale, la mise en relation de compétences croisées permettra de développer des pratiques innovantes.

 

S’inscrivant aussi bien dans la réflexion actuelle sur le statut des usagers que sur les nouvelles formes de gouvernance depuis la délégitimation de l’État providence, la philosophie du care, compris comme attitude de soin et de sollicitude, est de prendre en compte le point de vue du destinataire du service qui devient coauteur et cocréateur du projet. On constate qu’aujourd’hui, nombre d’institutions et d’administrations sont animées du souci de repenser les formes de la prise de décision : plutôt que de situer le destinataire du service au terme d’un processus de réflexion nourri de seules représentations, il s’agit de lui faire une place à l’intérieur du processus et de travailler à partir de ses désirs réels. Ce souci de l’autre induit non seulement la prise en compte de son point de vue, mais aussi plus généralement une remise en question de la hiérarchisation des pouvoirs et des décisions.

 

Centré au départ sur le travail mené avec la maison d’accueil spécialisée Huntington à Cuvry, le souhait de l’atelier Care est de créer un échange entre différentes institutions qui portent ces exigences.

 

Qu’ont à échanger des entendeurs de voix qui ne veulent pas être considérés pour autant comme schizophrènes, des porteurs de gènes déficients qui ne veulent pas être traités comme des malades, des malades qui ne veulent pas être réduits à leur seul handicap, et des personnalités politiques, des médecins, des architectes et des designers qui veulent exercer leurs compétences autrement que comme donneurs d’ordre ? Peut-être la capacité pour chacun de construire, au sein de ce qu’il est par son état et son identité, une capacité d’action et d’interaction personnelles susceptibles de nourrir la réflexion de tous sur de nouvelles formes possibles de citoyenneté.

 Lien vers le padlet de l’atelier: http://fr.padlet.com/references/arccare

  • 01 — Protection pour fauteuil roulant © Manon Pouillot, 2015
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